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21 novembre 2015

Les élèves ont dessiné... ~ Messages d'espoir / Rendre hommage aux victimes des attentats

Lundi dernier, avec ma classe de CM2, nous avons donc parlé des attentats de Paris. Dans un premier temps sous le préau avec les autres classes de cycle 3, puis ensuite un peu plus tard dans la matinée dans la classe. C'était d'ailleurs appréciable car certains n'avaient pas osé prendre la parole devant la cinquantaine d'élève tôt le matin, certains n'avaient pas compris des mots et n'osaient pas demander ce qu'ils signifiaient.. J'ai donc pu les aider à mieux comprendre et surtout à ne pas faire de confusion ou faire l'amalgame entre islamiste et musulman.

C'est dans ces moments qu'on se rend compte qu'un enfant voit beaucoup de choses, il enregistre beaucoup d'informations (provenant de la télévision, de la radio, des réseaux sociaux...) et retient aussi beaucoup des conversations entre les adultes. Un enfant de cycle 3 (8 - 10 ans) est curieux, aime poser des questions, se questionne sur ce qui l'entoure. Ce qui est intéressant avec des élèves de cet âge là c'est qu'ils ont des choses à dire et qu'ils vont argumenter, on peut débattre avec eux et on arrive à leur faire comprendre ce qui se passe avec tout ce qu'ils ont vu ou entendu. Si par contre on a devant nous un enfant plus jeune, c'est délicat parce qu'il ne faut pas heurter leur sensibilité, il faut aussi les rassurer et ne pas leur mentir non plus. Des parents d'enfants scolarisés en maternelle n'ont pas dit un mot sur ce qui s'était passé à leurs enfants et une fois en classe ils ont entendu des choses, dans la cour aussi, et dans ce cas là c'est délicat de rassurer les élèves qui savent des choses par leurs parents, ceux qui viennent de l'apprendre par d'autres élèves et en même temps de continuer à ce que ceux qui ne savent pas ou ne comprennent pas soient toujours rassurés. Quoiqu'il en soit le plus important c'est de rassurer les enfants, leur dire qu'ils sont en sécurité. Même si vous ne le pensez pas entièrement, mettez vous à la place d'un enfant deux minutes. Celui qui a vu des choses horribles à la télévision, qui entend ses amis lui raconter tout cela, celui qui n'a rien entendu du tout et qui entend tout cela. On ne doit pas mentir à un enfant, mais ne l'alarmons pas pour autant. Oui il s'est passé des choses horribles le vendredi 13 novembre 2015, des personnes ont été cruelles, il y a eu beaucoup de souffrance, de tristesse. Mais il faut garder son sang froid et continuer de vivre.

C'était plus facile de commencer la semaine avec ma classe de CM2 et celle de CM1 le mardi. Plus facile parce qu'ils avaient déjà les mots pour raconter tout ça, parce qu'ils ont compris que c'était horrible. Certains ont pleuré, d'autres n'ont pas parlé. Ils ont tous dessiné des dessins, écrits des mots. On a affiché cela sur la fenêtre de la classe donnant sur la cour ou dans le couloir de l'école. Pour eux c'était quelque chose d'important à faire. Ils voulaient montrer qu'ils savaient ce qui s'était passé et qu'ils soutenaient les proches des victimes et les blessés. Et surtout ils ont retenu une chose importante : "tuer est le plus cruel des moyens pour faire passer un message, il faut qu'on vive tous ensemble pour être en paix" (parole d'un élève de CM2).

Voici les dessins de mes élèves de CM2 :

P1050953

P1050952P1050951

P1050954P1050950

(les prénoms sont floutés)

Pour le reste de la journée, autour des attentats, j'en parlais dans mon dernier article.

Pour la fin de ma semaine, du mercredi au vendredi j'étais en maternelle avec des moyens/grands, certains en ont parfois parlé : "c'est à cause des attentats qu'on ne fait pas chorale ?", "maîtresse, D**** il a fait un pistolet avec les cubes, il a pas l'droit c'est méchant!"

***

Quelques paroles d'enfants (en cycle 3) en vrac : ici

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21 novembre 2015

Les élèves parlent des attentats...

 

"Ils n'auraient pas du tuer des gens, il aurait fallu qu'ils viennent voir notre président pour parler et on se serait mis d'accord." 

"C'est vrai qu'on est en guerre mondiale ?" 

"Ils veulent qu'on ait peur et c'est pour ça qu'ils sont venus alors que les gens s'amusaient et mangeaient." 

"Je ne comprends pas pourquoi ça a commencé au stade de France. Ils n'aiment peut être pas le foot.." 

"Si on est en sécurité, pourquoi on n'a plus le droit de faire des sorties ?" 

"Le Bataclan il va rouvrir ?" 

"Comment ça leur ait venu à l'esprit de tuer des gens ? Ils n'ont pas le droit de faire ça.. Tu crois maîtresse qu'ils regrettent d'avoir fait ça ?"

"On pourra aller déposer nos dessins à Paris ?"

"S'ils ont attaqué Paris c'est parce qu'il y a plein de monde là-bas, donc nous on ne craint rien parce que on n'est pas beaucoup ici, à ****** (ville de l'école)"

15 novembre 2015

Parler des attentats aux enfants

Demain, j'enseigne dans une classe de CM2, et les questions vont fuser, peut être que le silence et la peur se liront sur les visages des enfants, voire l'incompréhension.

C'est important de parler des événements qui se sont passés. Ils ont vu des choses, en ont entendu, et ils faut en parler avec eux pour les aider à comprendre, les rassurer, leur expliquer ce qui se passe dans le monde, avec les mots justes. Ce sont les futures générations et les laisser dans le flou ou l'ignorance n'amènera rien de bon.

***

Ma journée de demain ne se déroulera donc pas 'comme d'habitude' : dès 8h30, tous les élèves de cycle 3 de l'école seront réunis sous le préau pour un temps d'échange, d'abord entre les enfants puis ensuite avec l'intervention des enseignants, avec la présence de la directrice. Les élèves qui le souhaiteront pourront ainsi prendre la parole. Les enseignants auront pour rôle de les écouter, de les corriger si certains mots ne sont pas correctement employés, pour mettre les choses au clair. Et surtout nous les rassurerons. LemonPulp propose différentes approches selon les niveaux ICI. Je vous conseille d'aller lire son article. Elle propose aussi différents supports (images, poésies...) afin d'amener le débat ou de travailler dessus (en art plastique, en poésie, ... par exemple).

Lisez également cette page sur Eduscol, notamment les 'Quelques principes pour aborder une actualité violente avec les enfants'.

 

Différents moments en classe pour en parler :

Pour ma part en classe, à la suite de ce temps d'échange, nous aurons un temps de lecture sur l'article que propose Astrapi ICI. Ce qui permettra aux élèves de poursuivre le débat s'ils ont encore des questions ou n'ont pas osé parlé plus tôt le matin. Mettre des mots sur les événéments tragiques du vendredi 13 novembre 2015 et en parler avec eux va les rassurer et ils auront moins peur. Se taire provoquerait l'inverse. Il faut d'ailleurs leur expliquer que la peur est normale, c'est une réaction normale à des actes de violence extrême. Cependant on doit continuer de vivre et d'espèrer.

Le Petit Quotidien propose aussi cette affiche. Je l'ai imprimé pour que les élèves puissent la lire à tout moment. Elle définit des mots comme : islamiste, djihadiste, taliban... et leur permet de mieux comprendre ce qu'ils entendent à la télévision, à la radio ou ce que disent leur entourage.

Lors d'un second temps, je leur lirai le texte J'atteste d'Abdellatif Laâbi - écrivain et poète marocain. C'est un texte écrit le 10 janvier 2015, suite à l'attentat à Paris contre Charlie Hebdo. Les élèves auront ensuite à le copier dans leur cahier de poésie. Ce texte permet de faire le lien avec les événements du début de l'année.

Enfin, nous regarderons ensemble et débatterons sur plusieurs illustrations (j'en ai sélectionné 8 sur ce document) qui ont été réalisées suite aux attentats.

Sur une feuille (inspirée du livre de dessin Mon carnet de flâneries - Paris à dessiner par Fleurus ) les élèves auront comme consigne : 'Rends hommage aux victimes des attentats du 13 novembre à Paris ou dessine un message d'espoir' ; 'Embellis la Tour Eiffel en mémoire aux victimes (symbole de paix : colombe..., fleurs, drapeau français... tout est permis)'

Voici les documents que j'utiliserai :Les images sont issues du livre Mon carnet de flâneries - Paris à dessiner par Fleurus

DocParlerdesattentats01

***

DocParlerdesattentats02

Les dessins pourront être affichés dans le couloir ou la classe, si les élèves le désirent, sinon ils pourront les mettre dans leur cahier de poésie pour illustrer le texte écrit précédemment, ou encore dans leur cahier d'arts visuels.

Je leur proposerai également de réaliser un dessin libre, par exemple sur ce modèle :

prayforparisPB2015Grande

On choisit des mots fort pour exprimer l'espoir (par exemple) et on les met en scène (forme d'un coeur pour ma part).

***

Merci à Val10 pour son article qui propose beaucoup de choses pour aborder ce sujet délicat.

Un autre article à aller voir ICI chez Craie-hâtive, où j'ai découvert cette jolie illustration :

Source: Externe

14 novembre 2015

Paix pour Paris

prayforparisPB2015

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